La vie SDF au Luxembourg

Ils n'arriveront jamais à assassiner le Père Noël!


Effrayant, ce marché de Noël, dont ceux qui pourraient être malades sont exclus!
 
Incroyable mais vrai, ce cadeau de Noël magnifique offert à un sans-abri!
 

Parler de la signification profonde de Noël dans un pays, où l'argent devient de plus en plus la seule chose importante dans la vie des gens, qui perdent de plus en plus tous les sentiments humains et où cette fête, qui autrefois était un symbole de paix et de recueillement, n'est plus guère autre chose qu'un événement commercial et un prétexte de se bourrer de bonne bouffe et de vin chaud, est plutôt irréaliste et naïf. Personnellement, je ne crois pas à Dieu, mais je n'ai jamais arrêter à croire à cette illusion de Noël, où les gens devraient oublier leurs différences, se rappeler que tous les hommes sont égaux et qu'avoir de la compassion pour les autres et partager avec ceux, qui ont moins, est la base de ce qui constitue ce que nous appelons humanité. En 2021, il est devenu difficile de ne pas perdre cette croyance, car, si les journaux prétendent que le marché de Noël serait revenu dans nos villes, ils se trompent: Les stands des forains encerclés par une clôture, une demi-douzaine d'agents de sécurité, qui gardent les entrées (photo à gauche: marché de Noël 2021 à Luxembourg-ville). Triage des gens, selon qu'ils peuvent ou non présenter une pièce, qui certifie, qu'ils font partie de ceux, qui ont des droits. Inimaginable, il y a juste une ou deux ans! Inquiétant et effrayant de voir ce soit-disant marché de Noël, dont une partie de la population, pour la seule raison qu'il pourrait s'agir de malades, est exclue! Et, je suppose, s'ils essayaient d'y entrer quand-même, ils seraient éloignés par la force. Cela me rappelle un peu l'histoire La Belle Étoile et les moins qu'un chien. Avec une différence fondamentale, cependant. Dans mon article de 2015, c'est le chef d'un centre commercial, qui s'est pris le droit de définir, qui a des droits et qui n'en a pas. Sur les marchés de Noël 2021, ce sont ceux, qui sont à la tête d'un pays, qui se dit démocratie et État de Droit, qui le font. «Il n'est pas question que dans une démocratie, on pourra forcer les gens à se faire vacciner», j'ai entendu dire notre Premier Ministre dans un reportage, diffusé sur Internet. Il semble qu'il a entièrement changé d'avis entre temps. Comment faire pour lui croire encore un seul mot, pour garder juste un tout petit peu confiance à notre gouvernement, à croire à un futur, où tous les citoyens du Grand-duché pourraient vivre ensemble, libres et en dignité? «Looss viru blénken d'Fräiheetssonn...» - le jour, où nos députés voteront la loi concernant la vaccination obligatoire (ou, appellation plus correcte, la vaccination forcée), nous pourrons biffer cette phrase du texte de notre hymne nationale!

Bien-sûr, c'est depuis un bon moment que le Luxembourg n'a plus guère quelque chose en commun avec ce beau pays, où je suis né. Pas un paradis, mais communément considéré comme le pays avec la qualité de vie la plus élevée dans le monde. Et du point de vue libertés individuelles, un modèle, qui n'avait rien de ces "républiques de bananes" comme, par exemple, les États-Unis. En 2021, il est difficile de ne pas avoir l'impression, qu'il y a certaines gens, qui ont tellement de droits, qu'ils n'en reste pratiquement plus pour les autres. «Ce n'est pas un problème chez la Caritas, mais dans toute la société», un copain m'avait dit dans le temps. En 2008-2009, au Foyer Ulysse, exposé aux caprices des éducateurs sans possibilité de me défendre et sans qu'il y ait eu un endroit, où j'aurais pu me plaindre et espérer trouver de l'aide. En 2014-2015, au Courage insulté, menacé, emmerdé, chassé, volé et parfois même tapé par les jeunes arabes. Et maintenant devoir avoir peur d'un gouvernent, qui semble aucunement avoir des scrupules de profiter du Covid pour enterrer la démocratie. Pas étonnant que même un peuple aussi paisible et patient comme les luxembourgeois se met à rouspéter, quand ils doivent craindre de perdre ce qui est le plus précieux, que peut avoir un être humain: sa liberté et son droit de vivre dans sa dignité. Mais ce n'est pas seulement la situation politique, qui a connu des changements profonds, mais aussi la société et les gens. Être SDF (voir la vie de tous les jours du bord du trottoir, pour ainsi dire) est idéal pour se rendre compte, par observation ou par les expériences faites, comment les choses changent; le plus inquiétant n'étant même pas de constater que ces changements vont dans une direction malsaine, mais la rapidité avec laquelle ce qui était vrai hier, ne l'est plus aujourd'hui. Pas évident pour quelqu'un, qui est né en 1962, de ne pas être dégoûté de toutes sortes de comportements plus que discutables, qui sont considérés comme normaux dans notre société moderne. Des notions comme honneur, honnêteté, politesse, respect des autres et de leurs affaires, mais aussi des termes comme amour, amitié, souci des autres semblent avoir été rayés des dictionnaires. Par contre, parler de manière vulgaire et offensive, mentir et profiter, de plus en plus aussi voler dans les magasins, réagir de manière agressive, être prêt à taper et à blesser les autres sont devenus des comportements courants. On respecte ceux, qui sont forts et qui n'hésitent pas à sortir les poings, on insulte et se moque sur Facebook des plus faibles et de ceux qui sont différents. De plus en plus de gens, qui ne sont plus capables de communiquer, qui sont incapables de vraiment aimer quelqu'un, pour qui l’amitié n'est actuelle qu'aussi longtemps que cela profite à eux-mêmes. Et si je me souviens de ma vie dans la rue à Luxembourg-ville, au début (à part des insultes occasionnelles) tranquille, puis de plus en plus de regards méprisants, regards qui changeaient en haine plus ou moins ouverte. Et à partir de 2013-2014 ont commencé les vols, les agressions, des coups de pied brutaux envers mon laptop et moi-même. Comment, avec tous ces changements négatifs observés et toutes ces expériences douloureuses faites, quelqu'un peut être si naïf et stupide de continuer à croire au Père Noël?

Dans le film «The Day where the Earth Stood Still» les aliens sont venus sur terre pour la détruire. Tout comme moi, ils avaient remarqué la dégénérescence des hommes et ils étaient venus à la conclusion, que ce serait mieux pour tout le monde de s'en débarrasser une fois pour toute. À moins que les hommes eux-mêmes leur montrent, qu'ils valent d'être épargnés. Indépendamment de ce que décidera notre gouvernement concernant la vaccination, quelle que sera la situation politique réelle dans le futur et quelle que soit la déception, l'amertume, l'indignation, la colère, la haine, tout comme le matérialisme, l’égoïsme, le profiteurisme, le non-respect, la volonté à la violence et le plaisir de faire mal à autrui des gens, il y aura toujours des moutons, qui pour une raison ou une autre, n'accepteront pas de rester avec le troupeau, qui décideront eux-mêmes de la direction dans la laquelle ils marchent. Des gens qui continueront à croire à la bonté dans chacun, qui seront prêts à vivre (et même à mourir) pour leurs idéaux, qui éprouveront du plaisir à donner de l'aide à ceux qui en ont besoin. Je ne sais pas si j'avais rencontré ce monsieur auparavant, ni si peut-être il me connaissait juste de vue ou si éventuellement il ne me connaissait pas du tout et agissait spontanément en me voyant assis avec mon laptop sur le trottoir. J'aimerais bien savoir, qui il est, d'où vient ce bocal rempli de pièces (photo à droite) et pourquoi c'est à moi, qu'il l'a offert. «Un cadeau pour Noël», il avait dit. L'un des plus beaux cadeaux, que j'ai jamais reçu! En premier lieu, non pas parce que cela me permettra de vivre sans me soucier de rien durant plusieurs mois, ni à cause de la surprise à un moment, où je ne m'attendais à rien, ou encore à cause de l'originalité du don. Mais, parce qu'il m'avait démontré, que même si plein de ces choses merveilleuses, qui existaient dans ma jeunesse, ont été détruites entre temps, le Père Noël n'est ni mort, ni a quitté la planète. Il est parmi nous et le sera, indépendamment de ce que sera le futur, aussi longtemps que l'espèce humaine existera. Ils n'arriveront jamais à assassiner le Père Noël! Ni les politiciens, ni les vendeurs de drogue arabes, ni ceux qui croient à la violence et à l'exploitation des autres, ni ceux, qui jugent, méprisent, condamnent ou ceux qui sont convaincus que partager serait un signe de faiblesse ou une attitude, qui les ferait perdre quelque chose eux-mêmes. Les aliens dans le film ont renoncé à anéantir l'humanité. Et le clochard au laptop restera un petit naïf, qui continuera à croire à l'immortalité du Père Noël...

allu, décembre 2021


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