La vie SDF au Luxembourg

Actualité.


2023.07.22   Société   Si on considère que le gouvernement Bettel a réussi de convaincre des milliers de gens, qui n'étaient pas du tout convaincus que la vaccination serait une bonne chose et parmi eux toute une partie qui étaient convaincus que ce serait mauvais pour eux, à se laisser vacciner contre le Covid quand-même, comment nous pourrions espérer qu'il ne parviendrait pas à convaincre les parents que fumer des joints ne serait pas mauvais pour leurs enfants, que se bourrer de cannabis sur leur chemin à l'école et pendant les récréations serait une chose normale dans une société moderne et qu'en tant que citoyens et parents responsables ils devraient y être d'accord et les laisser faire?
2022.12.21   Streetwork   Comme pratiquement chaque fois, que je vais à Luxembourg-ville, je suis passé hier chez Streetwork Uewerstad pour boire un café. Je me suis rappelé l'année 2017, où j'y suis allé pratiquement tous les jours. Le temps, où Maxime était encore là, le temps, où il n'y avait pratiquement que des résidents. À droite de la porte d'entrée, il y avait deux tables. Je prenais place à l'une d'elle, sortait mon laptop et travaillait tranquillement durant des heures. Les changements sont venus peu à peu. De plus en plus de ces ivrognes de l'Europe de l'Est, le départ de Maxime, l'abandon de quatre éducateurs en un délais de 2 ou 3 mois. Ce qui reste, me semble n'être autre chose que le chaos. Un (ou une?) responsable, qui ne prend pas ses responsabilité, des éducateurs, qui, en partie, n'y viennent que pour se mettre au soleil, jouer avec leur GSM ou rigoler avec ceux, qui sont bourrés du matin au soir. Les deux tables n'y sont plus. Hier, il y avait un canapé à leur place. Trois hongrois (je pense qu'ils sont hongrois tous les trois) qui y sont assis, l'un d'eux se roulant un joint directement sous les yeux des éducateurs. On n'est pas encore là, qu'il aurait pu le fumer à l'intérieur, mais il le faisait sur le banc, directement devant la porte, qui était ouverte, et on pouvait sentir cette odeur caractéristique, que je déteste tant, jusque dans le conteneur. À plusieurs endroits, des affiches avec, entre autre, une feuille de cannabis biffée en rouge. Pourquoi ils émettent des règles et placent des affiches, si les éducateurs s’obstinent à ne pas intervenir, quand quelqu'un les brise? Et puis, d'après ce que moi j'ai compris, fumer du cannabis pour des buts récréatifs est autorisé chez soi en privé, mais pas dans les bistrots ou autres locaux publics. Et je pense, que ni le fait, que les clients de Streetwork Uewerstad sont principalement des paresseux et parasites, qui n'ont jamais entendu parler du mot "respect" et qui, la plupart du temps, se comportent comme "de vrais cochons", ni que le bistrot social est géré par la Croix-Rouge et la commune de Luxembourg, ne devrait être une raison, que la loi n'y devrait pas être respectée. Situation inacceptable, honteuse, répugnante!

2022.12.08   Société   Je voudrais vivre dans un pays, où, pour chaque année que j'y ai travaillé, j'aurais, durant juste un jour, quelques-uns des droits, qu'eux, ils ont durant toute leur vie, sans jamais devoir bouger un doigt. Et si ce n'était que pour pouvoir remplir mon caddy dans le super-marché, comme on peut les observer faire, chaque fois qu'on y va. Mais, je vis au Luxembourg. Un pays, où les ouvriers, qui bossent sur le chantier en face de la place du Marché, sont sans électricité depuis trois ans, parce que leur patron n'a aucun scrupule de mettre en jeu leur santé et même leur vie, si cela permet de le rendre encore un peu plus riche qu'il l'est déjà. Un pays, où des gens, qui travaillent, ayant perdu leur logement, sans que ce soit leur faute, risquent de tout perdre et de se retrouver dans la rue, parce que personne ne juge nécessaire de créer une structure, où ils pourraient trouver un toit sur la tête et obtenir une adresse durant juste quelques mois de transition. Un pays, où ceux, qui nous gouvernent, jugent important de dépenser des centaines de milliers d'euros pour payer le salaire de toutes ces assistantes sociales et éducatrices, qui passent toute la journée à rendre la vie agréable et à faire passer le temps à des parasites du monde entier, alors qu'ils considèrent ceux, qui, par leur travail journalier, aident à construire le pays, pour des esclaves, qui n'ont d'autre droit d'existence que de leur chier l'argent pour financer leur politique injuste, inacceptable, scandaleuse, honteuse, malade. Joyeux Noël à tous ceux qui sont traîtés commes des morceaux de merde dans ce riche pays hyper-moderne, où les derniers vestiges de sentiments humains sont peu à peu dévorés par ceux, qui seraient prêts à vendre leurs propres enfants, si le paiement était haut asssez.

2022.12.04   Société   Je ne sais pas si les caissières chez Cactus sont tellement mal payées ou si c'est parce qu'elles voient tous ces gens (parmi eux ces privilégiés, qui affluent au Luxembourg pour profiter de notre système social) se remplir leur caddy avec toutes ces choses, dont elles-mêmes, elles ne peuvent que rêver. Ou bien peut-être parce que voler est devenu un comportement normal chez les jeunes (et moins jeunes), ce qui n'est pas vraiment étonnant si on lit dans le journal que nos politiciens sont d'avis qu'il faudrait se débarrasser des prisons, car dans un pays civilisé il serait inhumain de punir les coupables. Quoi qu'il en soit, elle m'a rendu un billet de 5€, alors qu'elle aurait dû me rendre le double. Je ne sais pas comment je n'ai pas pu remarquer, d'autant plus cela m'était plusieurs fois arrivé de pas recevoir ce que j'aurais dû, si on m'avait rendu la différence entre ce que j'avais donné et le total des prix de ce que j'avais acheté. Indépendamment qu'on pense comme autrefois que voler c'est voler ou plutôt être d'accord avec les gens modernes que voler n'est pas vraiment quelque chose de mal, on peut se demander, s'il ne devrait pas y avoir une barrière inhibante, si celui qu'on vole, vit dans la rue. Après le départ de mon meilleur ami, j'arrive tout juste à m'en sortit, parfois uniquement en me mettant avec mon gobelet de manche sur le trottoir. Pour moi, ces "seulement 5€" manquants me forcent à prendre la décision à renoncer à acheter 2 paquets de mes cigarillos préférés ou de ne pas avoir assez à bouffer durant 2 ou 3 jours. "La magie de Noël fait déjà son effet", on peut lire sur la première page de l'Essentiel du 21 novembre. Et oui - réjouissons-nous en...

2022.11.02   Internet   Je ne sais pas, si c'est ma mauvaise conscience, le rappel de ce que je considère étant mon devoir, les expériences de ces dernières semaines ou cette nouvelle amitié extraordinaire avec une jeune hollandaise, qui à la fois m'inspire et me redonne de la force et du courage, que j'ai décidé de ne pas abandonner, mais de continuer mon site SDF et de continuer à lutter pour le respect et la dignité humaine dans les centres sociaux.

2022.10.18   Streetlife   Une nouvelle expérience très positive avec notre système social, vendredi passé, quand je suis passé à la Stëmm vun der Strooss à Esch/Alzette pour demander pour avoir des sous-vêtements. J'étais trop tard; la liste de ceux, qui allaient recevoir des vêtements, était déjà pleine. Et j'ai quand même reçu un slip et deux paires de chaussettes! En effet, le fait que j'avais juste besoin de petites choses, qui ne coûteraient que deux minutes pour me les donner, le fait que je venais de loin (et Echternach est très loin d'Esch; aller-retour, avec les attentes, j'ai mis quelques 5 heures!) et le fait d'avoir des sous-vêtements propres est une chose importante pour tout le monde, c'étaient trois raisons pour ce monsieur gentil, que je n'avais jamais rencontré avant, pour faire une exception. À la Stëmm à Esch, le temps semble s'être arrêté; même en 2022, ils sont réellement là pour nous! J'ai profité de ma visite pour avoir un repas chaud. Et là encore, toute la différence avec ces foyers sociaux "pour immigrés" à Luxembourg-ville. Personne, qui criait, pas de musique, pas d'emmerdements de quelque nature que se soit. Mangé tranquillement dans un cadre civilisé et agréable. Conclusion: Les institutions sociales "comme dans le temps" existent encore et si elles existent encore, c'est parce qu'il y a des travailleurs sociaux (et en premier lieux les responsables de certaines institutions sociales), qui ont fait le choix de conserver cette idée ancienne, qui consistait à tout faire pour aider les plus démunis du pays dans le seul but de les aider, et non pas juste prétendre d'aider les SDF afin de convaincre les gens à leur faire des dons (qui, comme dans le cas des sacs de couchage à la Stëmm à Hollerich, sont distribués à des profiteurs, qui, dans ce pays, ne devront jamais vivre dans la rue, tout en étant refusés à ceux qui en auraient besoin).

2022.10.10   Streetlife   Si j'ai écrit d'une part, que chez Streetwork Uewerstad, je me sentirais comme un étranger indésirable et, de l'autre, que j'étais positivement surpris de la manière dont me traitaient les éducateurs au Courage, cela pourrait donner l'impression, que chez la Caritas tout est parfait, tandis que chez la Croix-Rouge, tout ce qui était bien au début a disparu. Ni l'un, ni l'autre n'est le cas. J'étais la semaine passé chez Streetwork Uewerstad pour demander pour avoir un nouveau sac de couchage pour l'hiver (la tirette du mien est encore cassée) et l'éducateur, à qui j'ai parlé, était tout aussi poli, gentil et serviable que le personnel du Courage l'était, quand j'y suis allé pour demander pour avoir des vêtements. De l'autre côté, j'ai dû attendre une semaine avant d'avoir une réponse à l’e-mail, que j'ai envoyée à un éducateur du Courage pour demander, si et quand je pourrais m'attendre à recevoir les vêtements, qu'ils n'avaient pas en stock. Et puis, quand on regarde la clientèle au Courage, n'est-ce pas bien moins irritant de me voir entourer par des Européens de l'Est bourrés et bruyants, mais normalement inoffensifs, que de me retrouver au milieu d'une bande de jeunes arabes et blacks, parmi lesquels des vendeurs de drogues ou autres criminels, tout comme régulièrement des individus qui m'ont volé ou tapé dans le temps?

2022.10.01   Streetlife   Me sentir comme un étranger indésirable en entrant dans un foyer pour SDF au Grand-duché de Luxembourg n'est pas toujours le cas, comme j'ai remarqué il y a quelques jours, quand j'étais allé au Courage pour demander, si je pourrais avoir des vêtements. Les éducateurs étaient vraiment très aimables, serviables et aussi très polis. J'avais un peu l'impression d'être considéré comme un être humain à part entière, toute la différence avec Streetwork Uewerstad, où je me sens considéré comme un imbécile par les uns, comme un fou par les autres. Pas par tous ceux, qui y travaillent, ou plus correctement qui y travaillaient. Trois démissions en quelques mois. Est-ce qu'il faut ajouter qu'il s'agit dans ces trois cas, de gens, qui avaient choisi leur profession par conviction, qui nous prenaient au sérieux et essayaient réellement de nous aider, qu'on voyait tout le temps en mouvement, à la différence avec ces "poupées", qui viennent au travail pour ne faire guère rien d'autre que se mettre au soleil, jouer avec leur GSM ou rigoler avec les ivrognes de l'Europe de l'Est? Avoir une conscience sociale et une éthique professionnelle finit pratiquement toujours mal pour ceux, qui travaillent dans un foyer pour sans-abri au Grand-duché de Luxembourg. Des décisions stupides pris au sein des Ministères compétents, des règles inacceptables émis par la direction des institutions sociales, le manque de support par leurs collègues ... combien d'entre eux j'ai vus être forcés à prendre la décision difficile d'abandonner ceux, pour qui ils veulent être là et chercher un autre emploi en espérant que là, peut-être, on les laisserait faire leur travail, les laisserait aider les démunis. Ce serait sans aucun doute mon devoir d'écrire un quatrième article concernant Streetwork Uewerstad, y compris demander aux responsables auprès de la Croix-Rouge et de la Ville de Luxembourg ce qu'eux ils en pensent, s'ils ne devraient pas se poser des questions sérieuses, globalement revoir leur politique? Mais, à quoi bon de le faire? J'ai entièrement perdu la confiance dans ce pays: un gouvernement, qui s'en fout des petites gens et qui se croit tout permis, des institutions sociales, qui gaspillent des centaines de milliers d'euros pour rendre la vie agréable et faire passer le temps à des profiteurs, des parasites et des criminels, tandis que de plus en plus de gens honnêtes, qui vont au travail tous les jours, glissent dans la pauvreté, les gens, en général, qui deviennent de plus en plus égoïstes, qui perdent de plus en plus tout sens de responsabilité, qui perdent de plus en plus tout sentiment humain... À quoi cela sert de se battre, si on sait d'avance qu'on y est tout seul contre toute une meute et que la bataille ne pourra jamais être gagnée? Où trouver la volonté pour continuer à lutter, quand on voit la réalité de tous les jours? Où trouver la force pour croire à un avenir dans ma situation personnelle, où avec la "disparition" de Philippe, j'ai perdu le seul vrai ami, que j'ai eu durant ma vie de SDF et où je ne suis même plus capable de gérer ma nouvelle situation financière résultant de son départ? Et puis, quand on considère le nombre de visiteurs sur mon site social, est-ce qu'il n'est pas temps de m'avouer à moi même, que ce n'était autre chose qu'un échec, rien d'autre que juste des centaines d'heures de temps perdu?

2022.08.06   Streetlife   Difficile à imaginer, qu'il y ait un endroit, où on se sentirait plus comme un étranger indésirable, qu'entrer en tant que personne âgée luxembourgeoise (et je pense que ce n'est pas très différent pour un portugais ou un cap-verdien né ici) dans un foyer pour SDF au Grand-duché de Luxembourg!

2022.06.23   Société   Fête Nationale du Grand-duché de Luxembourg dans ce Grand-duché de Luxembourg moderne, qui n'a plus guère quelque chose en commun avec mon pays de naissance. Une chose est certaine: Nos politiciens ont eu toutes les raisons du monde pour lever leur verre de champagne et faire la fête. Tandis que pour ceux, pour qui "Looss viru blénken d'Fräiheetssonn..." fait la différence entre une vie, qui vaut la peine d'être vécue et une vie qui n'est autre chose que de passer d'un jour au lendemain, sans futur et sans espoir, c'était probablement le jour le plus triste de l'année. Me demandant de plus en plus souvent, s'il ne serait pas désirable de mourir avant que cette phrase de notre hymne nationale ne soit plus autre chose qu'une phrase sans contenu d'un passé oublié...

2022.05.31   Streetwork   Dès mes débuts dans la rue, je me suis posé la question: "Qu'est-ce que c'est qu'un bon éducateur?" C'est quoi, qui fait la différence entre lui et les autres? Si aujourd'hui cela me paraît évident, j'ai mis un certain temps pour trouver la réponse. Un bon éducateur est quelqu'un qui a la flexibilité, la volonté et le courage d'agir selon la situation, non pas en forcément appliquant les règles en vigueur (et peut-être même en brisant ces règles), mais en suivant le bon sens et, plus important encore, le sentiment humain. Je vais toujours me rappeler, lors de mon séjour au Foyer Ulysse, où le jour, où le team des éducateurs avait décidé, que dorénavant les clients ne pourraient plus avoir de petits extras dans leur "Lunch-Packet", non seulement elle m'a mis des petites portions de beurre (je déteste le pain sans beurre et je préfère largement une tartine avec rien que du beurre à une tartine au fromage ou jambon, mais qui n'est pas beurrée), mais elle y a mis aussi deux "Gromperekichelcher". Surpris hier à Streetwork Uewerstad, que les éducateurs humains existent encore en 2022. Il est parti s'acheter quoi manger et il a rapporté un grand sandwich jambon-fromage à ce monsieur, qui n'y vient pas pour se soûler, mais parce qu'il a tout perdu et à la différence de ces ivrognes de l'Europe de l'Est, qui dépensent chaque jour une fortune pour leur alcool (à moins qu'ils le volent dans les super-marchés?), n'a pas le fric pour manger convenablement tous les jours. Et, juste l'entendant dire, qu'il n'avait rien mangé durant le week-end, était pour ce bon éducateur une bonne raison pour lui faire ce cadeau, payé de sa propre poche. Bravo!

2022.03.28   Streetlife   Étant confronté avec des problèmes d'argent chroniques ces dernières semaines, je regrette le bon vieux temps avec le Service de proximité de la Croix-Rouge et monsieur Schaus avec son petit coffre-fort dans le mur derrière son bureau. Comme je regrette le pays, où je suis né, où mes problèmes ne seraient pas plus que me mettre durant quelques heures avec mon gobelet de manche sur la place d'Armes. Si plein de choses ont changé dans le mauvais sens, on peut se demander pourquoi. On peut se demander quelle serait la situation, si les institutions sociales pouvaient aider ceux qu'ils veulent et de la manière dont ils veulent, au lieu, suite à leur dépendance financière, être forcées d'exécuter, ce que les ministères commandent. Et on peut aussi se demander, ce qui serait différent, si ceux qui travaillent sur le terrain, pouvaient réaliser leurs conceptions d'aide sociale et agir en fonction de la situation, au lieu de devoir observer plein de règlements "stupides" émis par leurs supérieurs. Car, en opposition, avec ceux, pour qui être éducateur n'est guère autre chose qu'un emploi garanti avec un bon salaire, il n'y a pas de doute, que même en 2022, il existe des gens, travaillant dans les foyers sociaux, qui essaient de vraiment aider les démunis. J'ai fait l'expérience de volonté et de flexibilité, la dernière fois, où j'étais chez Streetwork Uewerstad, où N., quand j'ai mentionné, que durant l'hiver, il fait habituellement plus froid dans mon squat que dehors, m'a proposé de faire une demande pour pouvoir acheter un petit chauffage électrique. Politesse, serviabilité et gentillesse hier aussi au Courage, où j'ai fait une demande pour avoir des vêtements. Un service qui semble très bien fonctionner et constituer une aide réelle à tous ceux, qui vivent dans la rue dans ce "riche pays".

2022.01.25   Société   Comment expliquer que, d'une part, le Covid-19 est tellement dangereux, que la situation nécessiterait l'abandon de toute considération éthique et la prise de mesures plus que douteux du point de vue démocratie, État de Droit, Droits de l'Homme et dignité humaine, comme la vaccination obligatoire et, de l'autre, est tellement inoffensif, que la situation permettrait d'autoriser à nouveau les grands rassemblements de gens, en contact direct et très étroit les uns avec les autres, comme dans les clubs et discothèques ou lors des concerts? «Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie», a lancé le président français Emmanuel Macron. Donc, le problème, qu'il faut combattre, ce ne serait pas le virus, mais ceux qui ne veulent pas se laisser faire la piqûre? Difficile à ne pas avoir l'impression, voire arriver à la conclusion, que le Covid-19 et ce phantasme de vaccination de tout le monde sont deux choses, qui n'ont aucun rapport!?

2021.11.05   Société   Dès le 1er novembre, les employeurs pourront demander une preuve de vaccination, de guérison ou un test certifié à leurs employés pour accéder à leurs locaux. Concernant le secteur de l'Horeca, les nouvelles règles entreront elles aussi en vigueur le 1er novembre. Que pensez-vous de cette loi?
Me posant plein de questions concernant la nouvelle loi, j'ai publié une application, dont le but est de faire un sondage Covid-19 en ligne. Merci de participer (anonymement) et de dire votre opinion sous forme d'une des 8 propositions affichées.

2021.10.27   Société   Qu'ils seraient des gens comme nous et que nous devrions les respecter, notre gouvernement nous répète du matin au soir. Et si les résidents se plaignent que certains endroits sont devenus des poubelles, où des douzaines d'immigrés rodent toute la journée, vidant leurs bouteilles, vendant la drogue, emmerdant et insultant les passants, s'ils se plaignent d'une croissance en flèche de l'insécurité et de la violence, s'ils se demandent pourquoi les gens qui rentrent du travail doivent supporter leur bruit et musique dans les transports communs, toutes ces organisations, qui défendent les droits des immigrés, nous reprochent de manquer de tolérance, d'avoir des préjugés, voire d'être de sales racistes. Combien doivent être heureux les gens, qui habitent dans un pays, où les immigrés n'ont pas seulement des droits, mais aussi doivent observer les lois et règles, comme le doivent ceux qui vont travailler pour payer leur vie de grands privilégiés chez nous! Combien moi-même je serais heureux, si un jour je pouvais (re)vivre dans un Grand-duché de Luxembourg, où, dans les bus et les trains, l'obligation de porter un masque et la défense d'écouter sa musique sans casque ou de manger et de boire directement en-dessous de l'affiche qui l'interdit, ne seraient pas seulement pour les gens locaux, mais aussi pour ceux, qui viennent profiter de notre système social. La huitième fois, hier, qu'en allant d'Echternach à Luxembourg-ville, j'ai dû voyager ensemble avec un monsieur, qui sans gêne enleva son masque pour mieux pouvoir hurler dans son GSM. La huitième fois que c'était un Africain...

2021.09.04   Streetlife   Je suis allé à Luxembourg-ville l'autre jour et je suis passé au Courage pour prendre un café. Premier obstacle: pour pouvoir y entrer, on a besoin d'une carte d'identité. Lorsqu'on considère que le bistrot social se trouve à Bonnevoie et quand on voit quel genre de clients s'y donnent rendez-vous, on peut comprendre cette mesure. Et quand-même, n'est-ce pas un non-sens complet et total? Le Courage prétend être une structure bas-seuil, un endroit principalement pour ceux, qui se trouvent tout à fait en bas de la pyramide sociale, un endroit, où les gens, qui vivent réellement dans la rue, peuvent se reposer quelques heures, avoir un café ou une tartine (et une soupe chaude le soir, supposant que ce service existe encore), prendre une douche ou aller aux toilettes. Je ne sais pas combien de SDF (locaux) n'ont pas de papiers, mais je suppose qu'il y en a un certain nombre parmi ceux, qui passent toute la journée dehors. La réglementation concernant la carte d'identité touche donc les plus pauvres, les plus vulnérables, en fait ceux, pour qui des structures comme le Courage devrait être là. Il faut dire, que la règle n'est pas stricte et si les éducateurs (qui travaillent au moment, où tu y viens) te connaissent, ils te laissent entrer. Mais les autres? Est-ce que la Caritas a vraiment le droit de leur refuser un café? Et même s'ils ont le droit, comment quelqu'un, qui travaille dans le social, peut avoir si peu de sentiments humains pour agir ainsi? En dépit de connaître les éducateurs, je suis reparti sans café, car il y a un deuxième obstacle. Pas pour tout le monde et peut-être je suis le seul, pour qui cela présente un problème. «Mais c'est juste prendre la température», l'éducateur a dit. Pour moi, c'est autre chose! C'est répartir les gens en deux classes, d'une part ceux qui passent le teste, de l'autre ceux, pour qui leur appareil donne l'alerte. C'est comme ce fameux passeport de santé, qui répartit la population en gens vaccinés, gens ayant été testés négativement et gens qui ne sont ni l'un ni l'autre. Définir les libertés des citoyens selon qu'ils sont en bonne santé ou (potentiellement) malades, leur refuser les droits, que leur donne la Constitution, parce qu'ils sont (peut-être) malades, devoir déclarer sa maladie pour avoir des droits: Inacceptable! La grande majorité des gens l'acceptent, pour une raison ou une autre. Obligation de se laisser prendre la température au Courage, obligation de faire un test à certains endroits, et en France, obligation de se faire vacciner, si l'on travaille dans certaines professions. Brave New World a commencé! Les politiciens dans le monde entier ont profité du Covid-19 pour commencer à réduire des citoyens libres en esclaves contrôlés et manipulés par ceux, qui ont le pouvoir et l'argent. D'ailleurs, comment comprendre, que le Courage continue à pratiquer ce contrôle? Je peux actuellement boire mon café chez Fischer ou prendre mon lunch dans n'importe quel restaurant, sans que personne ne m'oblige de leur démontrer que je n'ai pas attrapé le virus. Et chez la Caritas, soit je me laisse contrôler, soit je dois rester devant la porte! Je ne sais pas comment cela se passe au Kontakt 28, car je ne suis plus y allé depuis que toute cette histoire a commencé. Chez Streetwork Uewerstad, c'est tout le contraire: Tout le monde peut y entrer, personne n'est testé. Mais, c'est l'autre extrême ici: pas d'obligation de porter un masque! Là aussi, difficile de comprendre pour moi. L'épidémie est loin d'être terminée et c'est le contact entre êtres humains qui la fait progresser ou resurgir. Et dans ce bistrot social au centre-ville, ni les clients, ni le monsieur derrière le comptoir (je ne sais pas s'il s'agit d'un membre du personnel ou d'un bénévole), ni les éducateurs (à l'exception de deux ou trois, qui mettent le masque lorsqu'ils entrent au bistrot) ne se protègent. Les gens ne comprennent pas les animaux et les animaux ne comprennent pas les gens...

2021.08.07   Société   E-Lake, le plus grand festival de musique à Luxembourg, a lieu ce weekend à Echternach. Version réduite et pas près du lac, comme d'habitude, mais sur le parking près de la basilique. E-Lake a été un évènement gratuit dès le début, à l'époque une idée révolutionnaire pour le Grand-duché. E-Lake 2021 est toujours gratuit, mais ce n'est plus un festival libre! L'accès y est réservé à ceux qui sont en possession d'un passeport sanitaire. Exclure des gens d'un tel évènement, parce qu'ils sont malades, parce qu'ils n'ont pas de preuve qu'ils ne le sont pas, parce qu'ils sont d'avis qu'une maladie n'est pas quelque chose, qu'il faut déclarer à l'État et avouer devant tout le monde, parce qu'ils ne sont pas d'accord que des droits fondamentaux comme pouvoir se déplacer librement dans leur pays est interdit à certains groupes de la société. Je dis toujours que je vivrai sans doute jusqu'à l'âge de 100 ans. Mais, quand je vois, ce qui se passe autour de moi... Vivre sans liberté dans une société, où le gouvernement définit qui a le droit de bénéficier des droits garantis par notre Constitution - pour moi, ce n'est pas une vie, qui vaut la peine d'être vécue! Je pense, qu'on aurait dû faire comme l'année passée et laisser tomber E-Lake dans le lac...

2021.06.23   Société   Fête Nationale au Grand-duché de Luxembourg, aujourd'hui. Après mon retour de Montréal en 2004, c'était l'un de mes jours préférés: Occasion unique de prendre des photos de concerts, toute sorte de festivités, une multitude de gens en bonne humeur. Cela a radicalement changé par après. Terrorisé et chassé, volé et agressé par des immigrants dans les centres sociaux, je ne pouvais plus voir ce jour comme ma fête, ni comme celle des gens d'ici. L'essentiel avait pris l'habitude de publier le lendemain un article du genre «Tout le Luxembourg en fête». Je suis convaincu que c'était chaque année le même gros mensonge, car beaucoup de gens (et pas seulement des SDF) ont sans aucun doute éprouvé les mêmes sentiments que moi. La fête nationale 2021 devrait être une journée de regrets, d'amertume, de soucis et même de désespoir pour plein de citoyens. Les mesures prises pour combattre le Covid-19 ont conduit à la faillite de douzaines de cafés, restos, magasins et petites entreprises. Des gens, qui ont travaillé durant toute leur vie, qui ont tout perdu. Le nombre de ceux, qui doivent lutter chaque fin de mois pour payer leur loyer a probablement augmenté de façon considérable. Tandis que ceux, qui sont venus ici pour profiter de notre système social, tout comme les parasites résidents, peuvent continuer à passer leur temps à faire du shopping (avec l'argent des autres) et à prendre du soleil sur les terrasses. Mais, il y a plein d'autres gens, pour qui ce jour devrait être plutôt un symbole d'une réalité horrifique qu'une raison pour fêter. Les médecins, à qui on a mis une muselière ou qui ont été menacés, parce qu'ils osaient critiquer les mesures, prises par le gouvernement ou qui exprimaient ouvertement leurs doutes concernant la vaccination. Les journalistes, qui voyaient leurs reportages censurés, pouvant bien écrire qu'autant de personnes étaient morts d'un coup, mais n'avaient pas le droit de dire que c'était tous des personnes qui avaient été vaccinées. Les parents, qui ont peur qu'un jour leurs enfants seront vaccinés, même si eux-mêmes ne seraient pas d'accord. Tous ceux qui n'avaient aucune intention de se laisser vacciner, mais pour l'une ou l'autre raison, sont indirectement forcés à le faire quand-même. Enfin tous ceux, pour qui des mots comme démocratie et liberté de l'individu ont une signification réelle, qui considèrent les droits, que nous donne (devrait donner) notre Constitution, comme vital. Partager la société en citoyens vaccinés, testés et autres, puis définir pour chacun de ces groupes des droits spécifiques, est inacceptable dans un État de droit! Pour moi personnellement (et j'étais surpris de constater combien de gens partagent ma vue des choses), ce fameux passeport, que l'essentiel a appelé «un gain de liberté» (grotesque!) n'est pas fondamentalement différent de l'étoile jaune, que devaient porter les juifs durant l'occupation nazie (à part que ceux qui le portent, cette fois-ci, sont ceux qui peuvent entrer dans les locaux, où certains n'ont plus le droit d'entrer). Et puis, d'un point de vue moral: Forcer les gens à publiquement déclarer avoir une certaine maladie, refuser l'entrée aux restaurants à des gens parce qu'ils n'ont pas de preuve, qu'ils ne sont pas touchés par cette maladie - pervers! Je dis toujours que je vivrai 100 ans, mais dans cette société malade (et ce n'est pas du virus, que je parle), est-ce que cela pourrait être autre chose qu'un cauchemar? En réfléchissant, je me demande si peut-être ceux, qui décident de ne pas faire la fête aujourd'hui, ont entièrement tort. Peut-être, tout le monde devrait pleinement profiter du fait, que nous avons encore la possibilité de décider nous-mêmes, si nous voulons fêter ou non, que ceux, qui ne sont ni vaccinés, ni testés ont encore le droit de fêter en public, ensemble avec ceux, qui ont le passeport. Peut-être l'une des dernières fois, avant que, comme dans l'ex Allemagne de l'est, les fêtes soient prescrites par le gouvernement et les seuls, qui ont des droits, soient ceux qui possèdent la carte du parti...

2021.02.21   Société   21 février, puis 14 mars, ensuite un jour pas encore déterminé en avril. La manière, dont notre gouvernement recule la date de réouverture des cafés et restaurants rappelle étrangement à ce que les parents disent à leurs gosses de 3 ans, qui demandent, si c'est encore loin, avant d'arriver à leur destination. Et comme les petits enfants croient, ce que leur racontent leurs parents, les gens semblent croire, ce que leur font croire nos ministres. Probablement, on ne saura jamais, combien de locaux ont dû fermer leurs portes, combien de gens, qui ont travaillé durant toute leur vie, ont tout perdu, combien il y a de gens, qui ont été ajoutés à la liste de ceux, qui doivent vivre au seuil de la pauvreté. «Quand ils seront sûrs que 25% des petites entreprises ont été exterminées, ils auront ce qu'ils semblent vouloir avoir et ils pourront lever les limitations, qui seraient imposées pour nous protéger du Covid-19», j'ai dit à quelqu'un. Sarcasme très noir ou effectivement, ce qui est en train de se passer? Personne, qui nous protège des politiciens, qui extraient la dernière goutte de sang des gens, qui travaillent honnêtement, qui détruisent la vie en dignité des citoyens et l'avenir de leurs enfants. Et les gens se laissent faire! Peut-être, ils leur croient vraiment, peut-être ils ont depuis longtemps résigné, se disant que de toute manière c'est foutu, peut-être la mentalité «aussi longtemps que j'ai un plus que le voisin...» les rend aveugles, peut-être cette génération, à qui on a appris, dès le précoce, de se déplacer comme des moutons, accrochés à une corde, tirée par leurs éducateurs, sont incapables de penser (et encore moins d'agir) d'une manière, qui s'opposerait à la direction, que le troupeau est censé de prendre. Quand j'ai commencé mon site Web, je me révoltais que les sans-abri n'ont pas de voix, que les centres sociaux et ceux, qui y travaillent, peuvent faire avec eux, tous ce qu'ils veulent. Aujourd'hui, je me révolte, que toute une nation n'a pas de voix, qui la défend contre des hommes et femmes sans scrupules. Une chose est certaine, Si leur but est de détruire tout, ce que les générations précédentes ont construites, il y a toutes les chances, qu'ils y arriveront. À moins que les gens comprennent, que le futur du pays et de tous ses habitants est grièvement en danger, mais, qu'il est aussi entre leurs mains. Qu'il dépend de leur choix, de tout avaler, ce que ceux, qui nous dirigent, leur mettent devant le nez, ou, au contraire, se décider à agir. «Il ne faut jamais oublier que la démocratie parlementaire ne peut pas d’elle-même garantir ses bases essentielles sans l’engagement actif des citoyens.», on peut lire dans le PDF «Théâtre Ouvert de Luxembourg - Saison 17/18», parlant de «Fake, une lecture en trois langues sur les populismes autoritaires. Peut-être le moment pour agir est venu...

2020.12.14   Société   Reconfinement donc, à partir du 26 (ou parce que Cactus et autres gens importants le veulent, à partir du 27) décembre, jusqu'au 10 janvier. Il fallait s'y attendre, si on considère la politique Covid-19 dans nos pays voisins. Impossible de se faire une opinion concernant cette question, mais une chose est certaine: vu que rien ne se crée et rien ne se perd, avec des milliards perdus par les économies nationales, des milliers de bistrots, restaurants, petits commerces et ateliers artisanaux forcés à fermer les portes dans le monde entier, ainsi que des millions de gens, que dorénavant il faudra compter parmi ceux, vivant au seuil de la pauvreté ou en-dessous, il faut bien avoir certains, qui sont devenus ou vont devenir très, très riches. Si le confinement est la bonne réponse au virus, s'il était nécessaire ou est à nouveau nécessaire maintenant, aucune idée. Mais, je me demande, si cette mesure peut vraiment aider à se débarrasser de "cette petite bête", qui semble être infiniment plus puissant que l'être humain avec tout son savoir et ses technologies, si les gens ne comprennent pas (ou ne veulent pas comprendre), qu'une épidémie virale se transmet par contact entre êtres vivants et que sa progression se fait non pas de manière linéaire, mais exponentielle. À quoi cela sert d'enfermer les gens durant quelques semaines, ou même durant quelques mois, chez eux, alors qu'ils n'ont aucune discipline, aucun sens de responsabilité, aucun respect devant les autres et leur bien-être, et dès les premiers jours de la phase de déconfinement, ils se rassemblent en groupes, ne mettent pas leur masque, s'en foutent des directives, d'éviter les contacts et de garder une distance minimale de 1,50 à 2 mètres entre eux? Une centaine de jeunes, qui ont fait la fête, l'écart entre les tables non observé dans pleins d'établissements, des gens, qui traînent en groupe au comptoir, encore et encore des incorrigibles, qui font leurs achats sans masque ou au masque mal-mis (et le patron du magasin, qui les laisse faire), 6 fois que cela m'est arrivé de devoir partager le bus avec des immigrants (et oui, c'était 6 fois des immigrants), qui savent que personne n'ose dire quelque chose, quand ils voyagent, en mangeant et buvant sans gêne, comme si le virus ne toucherait que ceux, qui doivent aller travailler pour avoir, ce qu'eux ils reçoivent gratuitement de notre système social. Aussi longtemps qu'il y a des traces du virus dans la population, ces gens sont un danger public, propageant l'épidémie, pouvant la faire renaître encore et encore, avec de nouvelles mesures à prendre et des milliers de gens condamnés à la pauvreté. Et le confinement ne sera autre chose, qu'augmenter leur nombre...

2020.10.28   Streetwork   Pas réellement une affaire des streetworkers, mais plutôt un travail en réseau de plusieurs institutions sociales, entre autre la Caritas, la Croix-Rouge et Médecins du Monde: Premier appel, une structure centralisée, contactée par les institutions sociales (et probablement les SDF peuvent aussi le faire directement) en cas d'un besoin (urgent) des gens dans la rue, tel p.ex. un sac de couchage. Cette coopération existe depuis quelque temps et c'est bien-sûr un réel progrès, d'abord parce qu'enfin une main sait (et veut savoir) ce que fait l'autre et puis, parce que cela ouvre une voie bien promettante aux sans-abri d'effectivement avoir de l'aide, quand ils en ont besoin. Bravo et merci! Juste me demandant, combien des gens, vivant dans la rue, sont au courant que cette possibilité existe?

2020.09.02   Société   Si un SDF passe toute une après-midi avec son gobelet de manche au plein centre de Luxembourg-ville (le jour de la braderie, donc, en dépit du Covid-19, avec plein de monde, qui passe devant lui) pour collecter l'argent nécessaire pour acheter 2 paquets de cigarillos et un pain, et le soir, quand il rentre dans son squat, a bien ces Agio (en fait, uniquement parce qu'un monsieur qui me connaît du temps, où je dormais devant la bijouterie sur la place d'Armes, m'a donné 5 euros), mais au lieu du pain, doit se contenter d'une baguette, cela, bien-sûr, ne dit pas tout sur ce pays et ces citoyens. Mais, quand-même, et surtout si je compare avec les années passées et d'une année à la suivante, je pense qu'on peut dire que la direction, dans laquelle évolue notre société, est bien claire: des êtres humains, qui perdent de plus en plus tout sentiment humain, qui se transforment les uns après les autres en robots sans âme, le moindre acte d'aide à autrui étant considéré comme quelque chose de perdu pour eux-mêmes, le moindre moment consacré aux autres comme une perte de leur propre temps. Pauvres enfants, qui devront grandir et vivre dans ce Luxembourg hyper-moderne, exclusivement pour les forts et les riches et où il deviendra normal de laisser crever son voisin devant ses pieds, sans aucune réaction.

2020.06.05   Société   Fin de la période de confinement depuis quelques semaines et peu à peu la vie normale reprend. Vu le nombre de jeunes, qui traînent autour de mon squat pour avoir un endroit en cachette pour fumer leurs joints, ils ont bien dû souffrir durant les 2 derniers mois. Et plus encore, ces vieux, qui ne pouvaient pas se rencontrer sur les terrasses des cafés et boulangeries pour boire leur bière ou bouffer leurs gâteaux, se vanter de leur fric, de leurs vacances de luxe et de l'université ou emploi important de leurs enfants. Des préjugés primitifs et des insultes envers moi, tout comme avant le virus. Est-ce que c'était vraiment la bonne option de faire perdre des milliards à l'économie mondiale, induire la faillite de milliers d'entreprises, mener dans la pauvreté des millions de gens, pour protéger cette génération, qui semble ne pas être capable de se trouver une occupation sensée, qui passe toute la journée à râler de tout et de tout le monde, qui ne connaît qu'arrogance, fausseté, jalousie et haine envers tous ceux, qui ne sont pas comme eux? Grotesque, en tout cas, d'observer les écoliers avec leurs masques, depuis l'école jusqu'à la gare et les gardant sur les quais en attendant le bus, tandis que ceux, qui sont réellement concernés par le Covid-19, n'en mettent que là, où autrement ils ne pourraient pas entrer, le tout en se plaignant, en grognant contre ceux qui ont établi les règles d'hygiène et contre la police, quand elle essaie de les faire appliquer! On entend souvent, qu'une chose que les adolescents pourraient apprendre des vieux, ce seraient la politesse et le respect. Mes expériences montrent le contraire. Beaucoup de jeunes, y compris les fumeurs de joints, me saluent, tandis que la plupart des vieux (luxembourgeois) me regardent plein de mépris ou de haine et font des remarques dégoûtantes. La seule chose, qu'ils respectent vraiment, c'est leur porte-feuille. Et puis, est-il vraiment adéquat de respecter des gens, qui se croient tellement supérieurs aux autres, qui condamnent tous ceux, qui sont différents d'eux et qui ont créé cette société sans sentiments humains, dans laquelle on peut facilement s'imaginer, que si de plus en plus de jeunes sont accros à l'alcool, le cannabis, des médicaments et drogues diverses, c'est pour fuir une réalité, qui devient de plus en plus insupportable à vivre. Le corona-virus était une chance pour mettre en question notre société ultra-libérale et nous-mêmes, pour changer une évolution, qui ne peut que mener vers le désastre. Nous l'avons manquée! Peut-être il aurait fallu un virus maintes fois plus virulent, pour que les gens commencent enfin à comprendre...

2020.03.26   Société   Je ne sais pas ce que le mot «solidarité» signifie réellement pour le grand-duc Henri, ni ce qu'il fait dans cette situation particulière due au corona-virus pour se montrer solidaire avec les citoyens de son pays. Je ne sais pas non plus, sur quoi l'Essentiel se base, pour écrire tous ces beaux articles, racontant ces belles histoires d'entre-aide des gens. Peut-être juste écrivant ce que les lecteurs veulent lire (et donc normal d'avoir ignoré l'article que je leur avait envoyé) et ne pas mentionnant les réalités négatives? En tout cas, je n'ai rien remarqué de solidarité, bien au contraire. Les gens sont de plus mauvaise humeur encore que d'habitude, se parlent encore moins que dans les temps normaux, chacun faisant son chemin, croisant les autres à un ou deux mètres d'écart, sans même leur dire bonjour. Et ce matin, quand j'ai gentiment demandé à une dame, si je lui donnais 2€, elle pourrait m'acheter un café à la boulangerie, où elle était en train de payer ses croissants avec la carte bancaire, à laquelle ceux, qui sont considérés ne pas faire partie de la société, n'ont pas de droit, juste un regard indigné et un bref «non!». Une société profondément malade, que même le corona-virus ne pourra pas guérir!

2020.03.23   Streetlife   Le corona-virus a bouleversé la vie habituelle de nous tous et, comme toujours et partout, ce sont les plus faibles, pour qui la nouvelle situation cause plein de nouveaux problèmes. Pour moi personnellement, fini le petit déjeuner chez Fischer, avec la possibilité de recharger mon laptop et d'utiliser l'Internet gratuit pour travailler sur mon site Web. Toutes ces places, où je pouvais allé pour me réchauffer un peu ou avoir un café gratuit, fermées et dans les boulangeries, l'argent n'est plus rien d'autre que du papier et du métal sans valeur. Pas de raison pour me plaindre, cependant: Mon squat n'est pas si différent d'un vrai logement (en plus, avec la fermeture des écoles, j'y suis tranquille toute la journée) et il y a ce monsieur très aimable et gentil (grand merci à lui!), chez qui je reçois de l'eau bouillante pour mon thermos et où je peux brancher mon ordinateur au courant deux fois par jours. Mais, qu'en est-il de ceux, qui «vivent vraiment dans la rue»? La Stëmm vun der Strooss fermée, mais distribuant de la nourriture devant la porte: bonne chose! Par contre, les bistrots sociaux (Streetwork Uewerstad et, je suppose, le Courage aussi) sont fermés: plus de possibilité de passer quelques moments au chaud, plus de possibilité d'avoir un café ou une soupe durant la journée. Aucune idée, si Streetwork continue à faire ses rondes dans les rues, peut-être en a augmenté la fréquence, mais pas à exclure que c'est le contraire. La police semble tolérer la manche, mais, avec des rues presque désertes et les gens pressés de rentrer chez eux, les dons devraient avoir fortement diminués. D'après ce que j'ai lu dans un article du Tageblatt du 21.03.20, la WAK continue à fonctionner normalement (de toute manière elle fermera le 31 mars): et les dortoirs au Findel et le restaurant à Bonnevoie semblent être ouverts. Alors que les nights-shelters de la Caritas et de la Croix-Rouge ont été fermés. Typiquement Grand-duché de Luxembourg, on pourrait dire: garantir le fonctionnement d'un endroit, fréquenté à 80% par des non-résidents (parmi lesquels, tous ces «socio-touristes», qui sont venus expressément au pays pour passer l'hiver ici, profitant des structures financés par le Ministère de la Famille), tandis que ces places, où les SDF locaux pouvaient passer la nuit (sans devoir avoir peur d'être volés ou tapés) sont considérés être un risque pour la propagation du virus...

2020.02.25   Streetlife   Le Luxemburger Wort a bien eu raison d'écrire que la vie des SDF au Luxembourg devient de plus en plus difficile, mais ils ont eu tort de couper la comparaison avec l'Allemagne nazie. La perversité malade, naissant de l'idée d'être plus que les autres, de la jalousie et surtout d'une haine de plus en plus grande contre tous ceux, qui ne sont pas comme eux, associé avec de plus en plus de plaisir de voir souffrir et de faire mal à autrui, a infecté de nombreuses gens d'ici de la même manière, qu'elle avait infecté ceux, qui, quelques ans plus tard, seraient à l'origine de la plus triste période de l'histoire de l'humanité. Voler le matelas et le sac de couchage à un sans-abri en plein hiver (et 2 jours plus tard, remplir d'eau le sac, qui lors du vol était à un autre endroit), qu'est-ce autre chose qu’intentionnellement le faire souffrir, qu'est-ce autre chose que n'avoir aucun scrupule de lui causer des lésions sérieuses par le froid, à la limite même le tuer? Si quelqu'un, qui lit ce texte, a une idée, qui à Echternach pourrait me haïr autant, merci de me contacter. Juste pour savoir à quoi ressemblent des gens, qu'une haine entièrement irrationnelle et, comme il semble, sans limites, arrive à faire tomber si bas... Dieu merci, qu'au Luxembourg, les clochards ne sont pas considérés faire partie de ceux, qui s'appellent des êtres humains!

2020.02.08   Streetwork   «Elle ne reviendra plus. Elle cherche un autre emploi», les éducatrices m'ont dit en janvier et, il y a quelques jours, j'ai entendu dire que la Croix-Rouge aurait désigné son successeur. Avec la démission (volontaire ou non?) de M. en tant que responsable de Streetwork Uewerstad, je pense qu'on peut dire que le M. container a arrêté d'exister et qu'il faut bien craindre que cette institution aussi finira par pouvoir être ajoutée à la liste de celles, qui, dans l'intérêt des gens honnêtes, vaudrait mieux être fermée. Bien-sûr, le nouveau responsable mérite une chance. Mais, premièrement, les gens, qui travaillent dans le social au Luxembourg et qui prennent leur travail juste un tout petit peu au sérieux, sont extrêmement rares. Deuxièmement, essayer de tourner la roue en arrière, est presque toujours voué à l'échec. Et, on peut bien dire que la réalité de tous les jours du M. container sans M. a, en ces quelques semaines, entièrement changé: Les éducatrices ne sortent plus de leur bureau que pour aller faire pipi, fumer une cigarette ou se chauffer leur bouffe; l'odeur de la fumée de joints directement devant la porte du conteneur; les polonais et les hongrois, se remplissent de vodka à l'intérieur, où d'après les règles, les alcools forts sont interdits; les clients peuvent mettre leur musique, sans que quelqu'un les dérange et si M. respectait ceux, qui voulaient être tranquilles, en n'autorisant que la radio derrière le comptoir à volume modéré, maintenant là aussi, de la musique boum-boum à un volume, tel qu'il faut crier pour commander un café. Respecter ceux qui ne respectent pas les autres, c'est refuser le respect à ceux qui se comportent de manière civilisée! Refuser de faire suivre les règles, qu'eux-mêmes ils ont émis et de sanctionner ceux qui s'en moquent, qu'est-ce autre chose qu'une éthique de travail inexistante? Et, même si, probablement, il y a eu plusieurs raisons (dont, j'imagine, des directives insensées et contra-productives de ses supérieurs et du Ministère), je me demande, si M. a abandonné, n'est-ce pas, du moins en partie, car, dans ses efforts de créer un environnement viable pour tout le monde et non seulement pour des ivrognes, se comportant comme les "derniers cochons", elle manquait du soutien de ses collègues, qui, lorsqu'elle était encore là, intervenaient au moins partiellement pour remettre l'ordre, mais, pratiquement toujours, en se cachant derrière des phrases comme «M. a dit que...», «M. ne veut pas que...», «Mais attention, si M. le voit...»?

2020.02.01   Médias   J'ai découvert au début de semaine que la «version Luxemburger Wort» de mon plaidoyer pour la vie libre en dignité de tout le monde est maintenant aussi disponible (en entier et librement accessible) sur le site Internet de Pressreader.

2019.12.17   Médias   Mon article, publié dans le Luxemburger Wort du samedi, 14.12.19 sous le titre Sans dignité (La vie des sans-abri devient de plus en plus difficile) est maintenant aussi disponible en ligne sur le site Internet du Wort. À noter, cependant, que pour le lire en entier, il faut fournir une adresse e-mail, peut-être même qu'il faut être un abonné du journal ou de leur service en ligne...

2019.12.14   Médias   19 destinataires (journaux, radios et TV), auxquels j'ai envoyé mon article; le premier (ou devrait-on dire un seul?) a répondu la semaine passé. Publication de Avant de mourir, rentrer dans mon pays durant juste une semaine... dans le Luxemburger Wort du samedi, 14 décembre 2019, dans la rubrique «Leserbriefe» (courrier de lecteurs), page 18 sous le titre: Sans dignité (La vie des sans-abri devient de plus en plus difficile). Très légèrement modifié (censuré?) par rapport à l'original, par contre avec une grande photo d'un sans-abri (anonyme), intitulée «Ce n'est pas gai d'être ridiculisé et insulté, sans avoir jamais rien fait de mal à personne, dit l'auteur du courrier de lecteur». Grand merci à tous ceux qui ont contribué à la publication. Et la moindre des choses qu'on peut dire, c'est qu'aussi longtemps que les gens ont encore le droit d'ouvertement et publiquement dire et divulguer leur opinion, l'espoir pour ce pays et ces citoyens (y compris les SDF) n'est pas perdu!

2019.12.05   Médias   Il y a des choses, dont on est convaincu, qu'on doit les faire et même s'il y a très peu de chances que cela change quoi que ce soit, il faut les faire quand-même, car si personne ne fait quelque chose, rien ne pourra jamais changer. Dépensé 25€ (une petite fortune pour quelqu'un, qui, s'il a de la chance, peut se permettre de manger un vrai repas chaud 2 ou 3 fois par mois) pour acheter des enveloppes et des timbres et l'impression de mon article Avant de mourir, rentrer dans mon pays durant juste une semaine... et de l'envoyer aux journaux et radios/TV du pays, les priant de le publier/divulguer. Non pas un cri à l'aide personnel, mais un plaidoyer pour la dignité humaine, le respect devant l'être humain en tant qu'individu, la tolérance vis-à-vis de ceux, qui, pour une raison ou une autre, sont "différents", le sentiment humain, réellement présent autrefois et se perdant de plus en plus dans cette société uniquement pour les riches et les forts. Envoyé mon article hier, maintenant à ceux, qu'on appelle parfois le 4e pouvoir dans les démocraties occidentales, de décider, quoi en faire...

2019.12.01   Streetwork   Début de la Wanteraktioun (action d'hiver) 2019/20. La Caritas, la Croix-Rouge et les autres vont une nouvelle fois faire de beaux discours, pour faire croire aux gens, qu'ils font tellement de bien pour aider les plus démunis du pays. Les médias vont répéter tout ce qu'ils racontent et les gens vont effectivement le croire, les uns, parce qu'ils le croient vraiment, les autres, afin d'avoir un prétexte pour fermer les yeux et laisser crever ceux, qui crèvent dans la rue. Pour moi personnellement, la Wanteraktioun n'a rien à faire avec de l'aide pour les sans-abri locaux en hiver, opinion, qui est appelée mes impressions ou même ma méchanceté par ceux, qui travaillent dans les foyers sociaux; et là encore tout le monde, qui leur croit. Sans savoir de quoi ils parlent, sans jamais avoir vu à l'intérieur de tels endroits. Plus de 85% de ceux, qui profitent 4 mois de cette action, ne sont pas des résidents, beaucoup d'entre eux venant au Luxembourg juste pour y passer 4 mois de vacances «all inclusive». Les SDF d'ici s'y font régulièrement volés; beaucoup ont peur d'y passer la nuit. Si ces endroits sont vraiment pour les sans-abri, comment alors expliquer tous ces agents de sécurité, qui fouillent les clients avec un détecteur de métal, avant de les laisser entrer? Les responsables de la Wanteraktioun savent pourquoi ils le font, moi je le sais, ceux qui y sont allés, le savent. La presse ne veut rien en savoir et notre gouvernement et les directeurs des institutions sociales font tout pour que les gens honnêtes, qui doivent financer ce non-sens par leurs impôts, ne l'apprennent pas. Cela peut en effet sembler être mes toutes fausses impressions et ma méchanceté de vouloir nuire à ces institutions, mais je suis convaincu de ce que je dis (et s'il y avait des caméras dans ces locaux, tout le monde pourrait voir ce qui s'y passe réellement): Si l'on supprimait la Wanteraktioun et fermait des endroits comme Le Courage de la Caritas et cette soi-disant Stëmm vun der Strooss, 95% de ceux, qui m'ont agressé, volé, cassé mes affaires ou tapé (et pas seulement moi, et pas seulement d'autres SDF), ne seraient pas au pays! «Il est important d'être là pour tous les vendeurs de drogues et autres criminels, qui débarquent au pays et s'ils nous volent, c'est parce qu'ils voient la richesse des gens d'ici et veulent avoir tout cela, eux-aussi», le directeur de la Caritas m'a dit. Pas étonnant, que beaucoup de ceux, qui ont construit ce pays, doivent lutter pour vivre avec leurs petites pensions, pas étonnant que 1/6 de ceux, qui financent la vie de ces privilégiés, en allant travailler tous les jours, sont menacés par la pauvreté. Honteux, répugnant, inacceptable!

2019.11.23   Streetlife   Les meilleurs meurent toujours les premiers. Et George, le canadien à la barbe blanche, n'était pas seulement l'un des personnages les plus marquants et les plus connus de la vie dans la rue au Grand-duché, mais aussi l'un de ceux, qui méritent le plus de respect. Je n'ai jamais compris, comment on peut quitter un pays, où les gens vivent pour vivre tout en laissant chacun vivre sa vie et venir dans cette poubelle, où la valeur d'un être humain se mesure en euros et ceux, qui ne courent pas avec les autres moutons, sont jugés, condamnés, haïs. Il a fait ce choix et, sans aucun doute, il a eu ses raisons. George s'est donc installé au Luxembourg, y a travaillé bon nombre d'années et durant tout ce temps, où il vivait dans la rue, s'est engagé pour nous, notamment en tant que membre de la rédaction du magazine Stëmm vun der Strooss. Et bien-sûr, il n'a jamais abandonné de suivre son occupation favorite, souvent en relation avec les gens de la rue aussi: la photographie. George a pris pas mal d'images de moi; malheureusement il ne me les a jamais envoyés. On peut le voir aussi dans un (peut-être plusieurs?) films et vidéos. Concernant la vie des SDF, une nouvelle fois.
S'il y a un sans-abri, qui était bien vu et respecté par tout le monde, alors c'était George. Peut-être parce que lui, il respectait les autres comme ils sont. Alors que la plupart des SDF les uns me ridiculisent, les autres m'appellent un fou, m'insultent ou, sans que j'aie jamais fait du mal à quiconque d'entre eux, cassent mes affaires, George m'a accepté dans ma différence, a accepté mon choix de vivre ma vie à ma façon, n'a jamais essayé de m'imposer ce que moi-même je juge pas bien ou mal pour moi. Toute la différence entre ceux qui travaillent dans les institutions sociales et ceux qui y sont clients. Peut-être toute la différence entre ceux, nés de l'autre côté de l'Atlantique et ceux qui vivent ici.
Après toutes ces années de travail régulier au Luxembourg, George a dû attendre 3 ans pour avoir un logement chez Housing First. Il y habitait durant un an environ pour y mourir, suite à sa maladie pulmonaire, on m'a dit. Je me demande, comment il a passé cette année. Est-ce qu'il était content d'avoir enfin un vrai toit sur la tête? Ou est-ce qu'il était malheureux de ne plus avoir la force de vivre sa vie en tant qu'homme libre dans la rue? Lui seul pourrait donner une réponse à ces questions. Mais, il nous a quitté. Et avec lui, un autre morceau de ces attitudes et croyances, qui se font de plus en plus rares et qui finiront par disparaître entièrement: gentillesse, compassion, respect, humanité... On peut dire aussi: toutes ces belles choses, qui existaient dans le pays, où je suis né et que je voudrais tellement revivre juste pour quelques jours. Que ce monde et nos vies pourraient être différents, si plus de gens étaient juste un petit peu comme lui il a été!

2019.03.31   Streetwork   Fin de la Wanteraktioun (action d'hiver) 2018/19. Pour une bonne centaine de ces socio-touristes, ayant passé des vacances all inclusive plus nombreux extras, payés par notre système social, le moment de se demander comment cela devrait continuer. Je pense qu'on peut dire que ces gens réagissent (majoritairement) selon la localisation de leur pays d'origine. Les russes et leurs voisins décideront de rester au Luxembourg, où, bourrés d'alcool et bruyants, ils prendront une bonne partie des places dans des institutions sociales telles Streetwork Uewerstad. Les blacks se présenteront aux bureaux de la Caritas et de la Croix-Rouge pour demander le ticket d'avion de retour (peut-être pour revenir l'année prochaine). Et les arabes, ayant rencontré plein de «frères» ici et s'étant rendu compte que dans ce pays, des gens, qui ne respectent ni rien ni personne, peuvent obtenir tout ce qu'ils veulent, resterons en grande partie ici; ils apparaîtront durant la journée au Courage, disant aux fils de pute résidents que leur place serait dehors et durant la nuit dans la rue, non pas parce qu'ils ne sauraient pas où dormir, mais pour vendre la drogue et entreprendre d'autres actions illégales et criminelles, qu'eux-mêmes, ils appellent «faire de l'argent en Europe»...

2019.01.31   Streetwork   Streetwork Uewerstad fermé aujourd'hui et demain; raison: les éducateurs sont en formation! De toutes les dates possibles, celui qui a décidé de ce planning (l'un de ceux qui touchent un très gros salaire, sans être obligés de faire leur travail?) a choisi fin janvier/début février, chaque année la période la plus froide au Grand-duché de Luxembourg! Difficile à ne pas avoir l'impression que pour ces privilégiés sans aucun sens commun, sans aucun sens de responsabilité, sans aucune gêne, les sans-abri (et pas seulement eux!) ne sont que des déchets humains, avec qui ils croient pouvoir faire tout ce qu'ils veulent...

2018.12.12   Streetwork   Dans le cadre du marché de Noël à Luxembourg-ville, Streetwork Uewerstad a organisé une distribution de soupe gratuite dans la grand-rue. Belle initiative et dans mes yeux un succès: les clients de leur centre, passant normalement la journée avec leurs bouteilles, avaient la possibilité de faire quelque chose d'utile et en commun, et voyant leur enthousiasme à préparer le goulasch et les légumes tout comme à aider à la distribution, éprouvaient sans aucun doute de la satisfaction à la fin de cette journée. Par contre, déception et expérience négative du point de vue sentiments humains. Les gens profitaient de cette soupe, qu'ils ne doivent pas payer, en emmenaient même pour leurs collègues de bureau, mais plus que rares ceux qui montraient un minimum de compassion (ou de reconnaissance pour le repas) en faisant un petit don. «Si tout le monde avait juste donné 50 cents...», la responsable de Streetwork Uewerstad a déploré. Un rêve illusoire au Grand-duché de Luxembourg anno 2018!

2018.12.01   Streetwork   Début de la Wanteraktioun 2018/19. Avec des nouveaux règlements, il semble: Refus d'accès et à la possibilité d'y dormir et à celle d'y manger à tous ceux qui n'ont pas de papiers d'identités valides. Je ne sais pas qui a pris cette décision, ni pourquoi. Aucune relation avec une demande de places trop importante, les gens, qui travaillent sur le terrain, m'ont dit. Publication de mes réflexions à ce sujet et concernant la Wanteraktioun en général prévue pour un proche avenir (?).

2018.10.14   Société   Élections nationales au Grand-duché de Luxembourg. En 2018, on pourrait les décrire comme l'appel aux urnes des gens qui travaillent honnêtement pour élire un gouvernement, qui considère que la justice sociale consiste à distribuer les impôts, qu'ils paient, à ceux qui viennent ici, pour n'y jamais rien faire d'autre que crier «Donne-moi! Donne-moi!» du matin au soir, tout en trouvant plein de prétextes, pour refuser l'aide à ceux qui ont aidé à construire ce pays.

2018.04.16   Streetlife   Bernard est décédé cette nuit. Un peu comme il a vécu, d'un moment à l'autre. Au chemin vers les toilettes, il s'est effondré et plus relevé. Guère quelqu'un, qui a à faire avec le milieu SDF à Luxembourg, qui ne l'aurait pas connu. Quelqu'un, qui d'une part semblait incarner le sans-abri typique, à l'apparence un peu «sauvage», souvent plus ou moins bourré d'alcool et très bruyant dans ce cas, de l'autre un monsieur gentil, qui a vécu sa vie dans la rue sans profiter du système social. Il était là pour ses amis, quand ils avaient besoin de lui et partageait avec eux le peu qu'il avait. Mais si j'ai toujours eu un grand respect pour lui, c'est avant tout parce qu'il n'avait rien de ceux qui vivent sur le dos de la société en criant «Donne-moi! Donne-moi!» du matin au soir. «Les meilleurs meurent toujours les premiers», une copine m'avait dit une fois. Et aussi longtemps que les gens croient et les médias répètent ce que la Caritas, la Stëmm vun der Strooss et les autres leurs racontent, des gens seront obligés de vivre, de souffrir et de mourir dans les rues de ce riche pays!

2018.01.24   Internet   Le reportage «Ni des moins qu’un chien, ni des chiens», publié le 21 décembre 2017 dans le journal Le Jeudi, est maintenant disponible en tant que document PDF sur ce site.

2017.12.21   Médias   Publication du reportage «Ni des moins qu’un chien, ni des chiens» dans le journal hebdomadaire Le Jeudi. Le reportage est basé sur (et reprend bon nombre de citations de) mon article «Devoir renoncer à ma dignité humaine pour pouvoir me chauffer en hiver!?»

02017.12.01   Streetwork   Début de la Wanteraktioun (action d'hiver) 2017/18. Normalement durant jusqu'au 31.03, elle est organisée sous la tutelle du Ministère de la Famille, qui en dit que «le but est d’éviter que des personnes ne meurent d’hypothermie par périodes de grand froid». Sur le terrain, elle est confiée à trois associations: Inter-Actions (coordination), Croix-Rouge (foyer de midi à Bonnevoie) et Caritas (foyer de nuit au Findel). L'accueil et l'enregistrement des clients (avec un repas chaud servi le midi entre 12h00 et 14h30) se fait au 22 Dernier Sol à Bonnevoie.